jeudi 30 juin 2011

En passant... Rien n'est mort

Longtemps, trop longtemps, que je n'ai pas écrit, ici ou ailleurs, et même dans mon petit carnet, que je délaisse actuellement faute de temps. Pourtant, rien n'est mort, ni ce blog, ni mon besoin d'écriture, ni mon désir d'une autre écriture qui ne serait pas celle du billet. J'ai travaillé pendant quelques semaines aux mois de mars / avril. Au début, cette fièvre me faisait peur, ensuite j'ai pensé que j'arrivais à la maîtriser. Et peut-être qu'à force de maîtrise, j'ai tari la source... Et puis il y a eu le reste, l'impérieuse nécessité du travail alimentaire, celui que je facture, que j'aime en un sens, et que je déteste tout autant. J'en suis là aujourd'hui, c'est-à-dire pas bien loin, mais avec une certitude : rien n'est mort, je continue, au rythme de ma vie, de ses exigences, contre mes peurs, peur de me laisser engloutir, peur de passer à côté, comme toujours.

En passant donc, l'extrait d'une interview croisée de Juliette Binoche et Jeanne Moreau dans le Télérama de cette semaine (c'est Juliette Binoche qui parle) :
"Quand je me suis mise à danser, en 2008, avec le chorégraphe Akram Khan, j'ai cru que mon corps n'allait pas tenir, j'avais envie de mourir. 'Accepte cette sensation !' me disait Akram Khan. 'Ne sois pas en résistance !' Et c'est vrai que ça devenait une joie, soudain, d'accepter l'impossible. C'est quand on veut maîtriser qu'on est bloqué. Il faut savoir se désobéir. Mais seule la confiance envers un metteur en scène peut donner cette abnégation, la force de dépasser ses pudeurs, de s'abandonner pour livrer enfin quelque chose de caché, de sacré."

Je pense que tu comprendras aisément DramaKing, pourquoi et à quel point ces paroles font écho en moi.

1 commentaire:

  1. Ce fameux lâcher prise dont on parle tant... Je l'ai personnellement expérimenté ces dernières semaines, et le constat a été étrange : J'ai laché, j'ai accepté et finalement j'ai survécu, le monde ne s'est pas écroulé, et même je suis plus heureuses. Juste plus libre.
    j'ai été sonné par ce constat : résister ne m'a servi à rien d'autre qu'à m'entraver...
    J'ai perdu tant d'energie dans des batailles inutiles, à vouloir "contrôler" savoir, diriger, orienter, maintenir, contenir... a tel point que je me suis épuissée. Aujourd'hui je lâche... Je vous invite à en faire autant car vous verrez, finalement lorsqu'on se laisse traversé ou qu'on accepte les choses sont beaucoup beaucoup plus simple, c'est mon constat en tout cas. S'en est même perturbant, je me suis dit : "tout ça pour ça? Finalement c'est simple!... et pourtant non, il m'a fallu du temps, peut-être toute ma petite vie pour en arriver là!"
    Bon courage à vous, et lâcher les armes vous verrez bien... Votre plume nous manque!

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