vendredi 23 avril 2010

Comme un naufrage

J'avais ce titre en tête depuis deux mois. Je ne savais pas trop quoi en faire. J'avais dit ça à DramaKing une fois, après l'amour. Le caractère a priori négatif de l'évocation m'avait déconcertée, parce que c'était mon bonheur au contraire, que je voulais exprimer. Mais je sentais qu'il y avait dans cette idée de naufrage quelque chose de très juste.

J'ai compris pourquoi.

Pendant l'amour... Je m'accroche à toi DramaKing, parce que tout tourne, et tangue autour de moi, tout devient flou et inexistant.
Tu es mon unique repère, le centre de mon univers, mon point d'ancrage, la seule preuve de ma réalité.
C'est comme un naufrage, parce que le monde s'écroule mais moi, je vis par mon sexe empli de toi, mes mains qui s'agrippent à tes épaules, mon souffle qui se mêle au tien.
Et plus je suis contrainte, entravée, moins j'ai de maîtrise sur le chaos qui m'environne, par conséquent plus je dois m'abandonner, m'en remettre à toi, te faire une confiance totale.

J'ai besoin de toi pour ne pas me laisser submerger par le stress et la routine, l'angoisse du temps qui passe, la peur de vivre à côté.

Je fête ce soir mon anniversaire, avec mes amis, dans la maison de poupée. J'ai eu 32 ans le 8 avril. Je me sens très jeune et très vieille. Je suis follement heureuse et parfois traversée d'éclairs noirs. Je vis dans le présent mais je n'ai pas peur de l'avenir. Je suis insignifiante et je suis toute-puissante. J'ai quelques croyances, entre autres celle-ci : ça vaut le coup. Pour l'amour, le sexe, l'amitié, les enfants, la musique, les mots, les images, Paris, la nuit, la mer et le soleil... Ca vaut le coup de n'être qu'un point dans l'univers, et de s'émerveiller malgré tout, d'exalter sa conscience, et de donner corps à la légèreté.

DramaKing m'emporte loin du naufrage, il me ramène à la vie, à moi-même. DramaKing est mon
sauveur, mon héros et mon maître. J'en souris en l'écrivant : un peu de second degré et une immense douceur.

lundi 5 avril 2010

Après l'amour


Après l'amour, nous parlons.
Après l'amour, je me fiche de la tête que je peux avoir.
Après l'amour, mon corps vibre encore de plaisir, et je suis envahie d'un profond bien-être.
Après l'amour, la tendresse reparaît.
Après l'amour, le désir est toujours là.
Après l'amour, nous fumons une cigarette.
Après l'amour, il y a des vêtements éparpillés un peu partout et l'odeur de nos corps entremêlés flotte dans l'air.
Après l'amour, vient la leçon de tunisien.
Après l'amour, parfois nous recommençons.
Après l'amour, DramaKing regarde Liz s'endormir.