lundi 10 mai 2010

Sweet motherhood

Dans le bus ce matin : gros câlin avec Pierre mon fils aîné, en écoutant de la musique, chacun un écouteur :
- Hong-Kong, Gorillaz (http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/hong%20kong%20gorillaz)
- Diplomat's Son, Vampire Weekend
- Constellations, Darwin Deez (http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/darwin%20deez%20constellations)

Le nez dans ses cheveux de soleil, de lune et de cendre, je le respire et admire son cou si pâle.
J'ai envie de dormir et de pleurer de tendresse.
Nous avons créé notre bulle, repoussant le matin, le lundi, les gens stressés et déjà fatigués, et ce mois de mai qui ne veut décidément pas se muer en vrai Printemps.

Mes enfants me protègent autant que je les protège.

Je rêve d'une vie où mes fils ne me diraient pas qu'ils ne me voient pas assez souvent.
Je rêve d'une vie où je ne serais pas toujours pressée, et obligée de les presser.
Je rêve d'une vie où le temps, surtout celui que je passe avec eux, ne s'écoulerait pas aussi vite.
Je rêve d'une vie où les moments de grâce et de pur bonheur tels que celui de ce matin ne seraient pas des instants volés.

Mais peut-être alors que ça ne serait pas aussi bon ni aussi fort.

Parfois cet amour là me submerge.

samedi 1 mai 2010

To switch or not to switch ?


Il y a peu, pour la première fois, c'est moi qui ai attaché DramaKing. Impression étrange, inédite, et terriblement excitante, de traverser le miroir : Alice au Pays des Merveilles toujours. Et pourtant, les rôles ne se sont pas complètement inversés : je suis restée douce, il donnait les ordres.

DramaKing à ma merci : il était beau, semblait plus mince encore que d'habitude, très jeune, fragile, vulnérable. Je n'osais pas vraiment le regarder, parce que mon désir de le brutaliser devenait si fort, j'avais peur de m'y laisser aller, de ne plus le contrôler.

Il n'est pas si facile d'être celui qui domine : je t'attache, tu es à moi, je te bats, je te fouille, je te contrains, je te fais mal... Il faut assumer pleinement cette posture, soumettre sans réserve et sans compromis. Mais aussi écouter l'autre, ses peurs et ses désirs, et l'aider à repousser ses limites. La domination de DramaKing est généreuse : elle n'a d'autre objectif qu'un plaisir partagé. Elle est par conséquent maîtrisée.  Il sait être à la fois complètement dedans et suffisamment dehors, pour donner, plus encore que pour prendre.
Je l'admire pour cela, moi je ne m'en sens pas capable aujourd'hui.

Enfin, "switcher", est-ce pour nous l'ultime transgression ? Nos jeux, pour n'être pas tout à fait conventionnels, sont pourtant régis par des conventions. Il faut une sacrée dose de liberté et de confiance pour sortir des rôles que nous nous sommes naturellement attribués, abandonner nos repères, quitter nos chemins balisés.

C'est un défi assez tentant...